jeudi 28 novembre 2013

Mali/Législatives 2013: Proclamation des résultats provisoires hier à Bamako


Trois jours après le scrutin, les résultats provisoires du premier tour des législatives du dimanche 24 novembre 2013 ont été publiés hier à Bamako. Le taux de participation a été très faible et s’élève seulement à 38,4%. 

Plus de six millions d’électeurs étaient conviés aux urnes pour ces élections législatives qui constituent la dernière étape devant parachever le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, ordre interrompu par le coup d’Etat de mars 2012.

A l’issue de ce premier tour, une dizaine de 10 candidats seulement ont validé leur élection. Parmi les députés déjà élus, figurent Haïdara Aïchata Cissé, candidate malheureuse à la dernière présidentielle. Dans le district de Bamako, aucun des 14 sièges à pourvoir n’a été attribué. Tout se jouera le dimanche 15 décembre.

mercredi 27 novembre 2013

Législatives : Caritas Mali salue le sens élevé de responsabilité du peuple malien

Le 27 novembre , la mission d’observation électorale de Caritas Mali (MOECM) a organisé une conférence de presse sur son observation du premier tour des élections législatives du 24 novembre à la maison des aînés à Bamako. Le bilan est satisfaisant et Caritas interpelle les différents acteurs à œuvrer continuellement au renforcement de la démocratie au Mali.

200. Tel est le nombre d’observateurs et de superviseurs que Caritas Mali a recrutés et déployés sur tout le territoire pour l’observation du 1er tour des législatives. A l’élection présidentielle en août, elle avait mobilisé 153 observateurs. Les observateurs ont couvert 39 des 55 circonscriptions électorales et ont observé les opérations dans 388 bureaux de vote sur les 20268 enregistrés. La plate forme virtuelle mise en place par Caritas Mali et sous la coordination de Gaston GORO a permit de procéder à la centralisation, à l’analyse et au traitement, à temps réel, des données et informations venant des équipes d’observation des 8 régions et du district de Bamako.

De façon globale, même si des incidents ont été constatés dans le nord, Caritas estime que les votes se sont déroulées "dans le calme et la sérénité, mais sans susciter la même ferveur que l’élection du Président de la République".Caritas note avec satisfaction le libre exercice des droits des électeurs , la présence des agents électoraux, des délégués de la CENI, de la Cour constitutionnelle et de certains candidats dans les bureaux de vote, le respect de l’heure d’ouverture et de clôture des bureaux de vote. Elle souligne aussi la disponibilité des matériels électoraux dans les bureaux de vote, le bon déroulement des opérations de décompte des voix au niveau des bureaux de vote, la présence des forces de sécurité (police, gendarmerie, garde nationale), de la Croix rouge et des observateurs internationaux, régionaux et nationaux dans les lieux de votes, la présence des équipes techniques de la Direction Générale aux Elections dans les centres de vote. Au niveau organisationnel, des efforts ont été faits par les organes de gestion des élections pour la prise en compte des recommandations formulées par les missions d’observation lors de l’élection du Président de la République. Caritas constate aussi l’amélioration des conditions permettant aux missions d’observation de bien mener leur travail et l’augmentation significative du nombre de femmes parmi les agents électoraux.
Les améliorations à apporter au processus
S’il y’a des motifs de satisfaction, Caritas fait observer qu’il y a tout de même eu des insuffisances qui ne sont cependant pas de nature à entacher la crédibilité des opérations électorales. Il s’agit entre autres de l’absence de liste électorale, du nom de certains électeurs sur la liste et de fiches d’émargement au démarrage des opérations électorales dans certains bureaux de vote, de l’absence de délégués de certains candidats dans la plupart des bureaux de vote couverts par Caritas Mali, du léger retard de certains agents électoraux, de la méconnaissance ou de la mauvaise interprétation de la loi électorale par certains agents électoraux, du non respect des dispositions de l’article 96 de la loi électorale relatives à l’affichage du récépissé des résultats devant le bureau de vote et la remise d’une copie du récépissé dûment signé à chaque délégué de parti politique de candidat ou de liste de candidats,… 

Discours introductif de Mr Théodore Togo lors de la Conférence de presse

Monsieur le Vicaire Général de l’Archidiocèse de Bamako ; 
Monsieur les Représentants de CRS ; 
Mesdames et Messieurs de la presse ;
Messieurs les experts et personne ressources ; 
Mesdames et Messieurs les superviseurs et observateurs de Caritas Mali ;
Distingués invités ;
Mesdames et messieurs. 

Je voudrais tout d’abord souhaiter la cordiale bienvenue aux personnalités ici présentes qui ont bien voulu marquer de leur présence la présente conférence de presse. 
A ces mots de bienvenue, je voudrais associés tous les organes de la presse qui ont accepté de nous accompagner au cours du processus électoral. 
Distingués invités, 
Mesdames et messieurs de la presse, 
Les élections législatives sont des moments de communion entre les fils de la nation malienne. Il s’agit de designer, celle ou celui qui représentera le peuple, qui votera des lois et qui contrôlera l’action gouvernementale. 
Aussi faut-il le rappeler, les missions des Députés ne se limitent pas seulement à celles qu’ils exercent dans leurs rapports avec l’exécutif. Ils doivent être préoccupés par les crises sociales, les conflits et autres formes d’insécurité ou menaces pour le pays. 
L’enjeu des élections législatives réside dans le fait qu’elles constituent une étape décisive vers le retour à l’ordre constitutionnelle. Notre pays qui sort d’une crise sans précédent de son histoire a besoin d’institutions fortes pour faire face aux défis de la reconstruction de la sécurité et de la paix.

Mali/Législatives 1er tour :Caritas Mali exprime sa profonde reconnaissance au peuple malien et l’invite à une participation citoyenne au second tour

Caritas Mali a convoqué ce matin à la maison des aînés de Bamako la presse afin de livrer ses conclusions suite au premier tour des législatives du 24 novembre au Mali. 

Cette conférence de presse a permis à Caritas Mali de livrer ses conclusions sur le déroulement du premier tour des législatives. Dans la déclaration préliminaire portant sur les observations Caritas Mali a salué la bonne organisation qui a caractérise de manière générale ce premier tour des législatives. Elle a déployé sur le terrain 200 observateurs et superviseurs dans 39 sur les 55 circonscriptions électorales dans toutes les 8 régions du pays et du district de Bamako. Ces observateurs ont observé le déroulement du processus dans 388 bureaux de votes. 

Globalement, Caritas Mali salue "le calme et la sérénité constatés durant les opérations de vote et de décompte des voix, le respect de l’heure d’ouverture et de clôture des bureaux de vote, la mise à disponibilité des matériels électoraux dans les bureaux de vote,…"

Au niveau de l’observation, l’organisation note une amélioration des conditions permettant aux missions d’observation de bien mener leur travail ainsi qu’une augmentation significative du nombre de femmes parmi les agents électoraux.

Au chapitre des insuffisances, Caritas a relevé quelques manquements "l’absence de délégués de certains candidats dans la plupart des bureaux de vote couverts par Caritas Mali, le manque de rigueur et de concentration dans certains bureaux de vote, le faible éclairage de certains bureaux de vote rendant le dépouillement pénible, le non respect des dispositions de l’article 96 de la loi électorale relatives à l’affichage du récépissé des résultats devant le bureau de vote et la remise d’une copie du récépissé dûment signé à chaque délégué de parti politique de candidat ou de liste de candidats,…"

Ces insuffisances selon Caritas ne sont "pas de nature à entacher la crédibilité du processus".

Caritas Mali exhorte les organes de gestion des élections " au respect scrupuleux de la neutralité et de l’égalité des candidats tout au long des opérations de dépouillement et de proclamation des résultats".

Avant le second tour du vote, Caritas Mali demande "aux organes de gestion des élections d’assurer une formation plus soutenue aux assesseurs, présidents de bureaux, délégués de la CENI, de la Cour Constitutionnelle et surtout des partis politiques".

En vue du second prévu le 15 décembre, Caritas Mali encourage les candidats et partis politiques à mobiliser les électeurs pour relever le taux de participation. 

Dans ce même élan, elle a salué le sens élevé de responsabilité du peuple malien et son esprit de paix tout au long du scrutin et l’invite "à une participation citoyenne au second tour des élections législatives afin de conférer à l’Assemblée Nationale toute la légitimité requise".

lundi 25 novembre 2013

Théodore TOGO, SG Caritas Mali : "Que les futurs députés oeuvrent au développement humain intégral du Mali"

Théodore Togo, S.G Caritas Mali
A l’issue du premier tour des élections législatives qui se sont déroulées ce 24 novembre 2013 au Mali, Théodore TOGO, Secrétaire Général de Caritas Mali tire les grands enseignements et exprime ses attentes vis-à-vis de la nouvelle Assemblée Nationale qui sera installée après le second tour prévu pour le 15 décembre.
Quelle appréciation globale faites-vous du déroulement du 1er tour des élections législatives qui ont eu lieu ce 24 novembre 2013 au Mali ?
Nous sommes assez satisfaits du déroulement du scrutin. Au niveau de l’organisation, nous avons constaté une nette amélioration par rapport à la présidentielle. La CENI, le Direction Générale aux Elections et le ministère de l’administration territoriale ont pris en compte les différentes recommandations formulées. Nous avons aussi pu noter une bonne participation des observateurs de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, de l’UEMOA, de la CEDEAO. Au niveau national, l’APEM, Caritas et bien d’autres structures ont également déployé des observateurs pour ces élections. C’est une très bonne chose. Sur le plan sécuritaire également, les élections se sont globalement déroulées dans la sérénité. Nous n’avons pas enregistré d’incident majeur. Ce que nous déplorons un peu, c’est la faible mobilisation des électeurs. Les candidats étaient loin des électeurs. Les alliances opérées par les partis, que d’aucuns ont qualifié d’ "alliances contre nature" ont contribué à semer la confusion dans l’esprit des électeurs. Ceci pourrait expliquer pourquoi l’affluence n’a pas été aussi forte qu’on l’aurait souhaité.
Qu’est-ce que Caritas Mali a fait concrètement au cours de ces élections et avec quels moyens ?
Nous avons recruté 200 observateurs que nous avons formés et déployés sur l’ensemble du territoire. Ces observateurs avaient plusieurs documents à leur disposition afin de leur permettre de comprendre les enjeux de ces élections. Ils ont ainsi reçu le guide sur la place et le rôle du député, la loi électorale, le guide d’observation des élections, le code de bonne conduite… Munis de ces outils, nos observateurs ont pu observer les élections dans les bureaux de vote où ils ont été affectés. Parmi eux, il y avait aussi des observateurs mobiles qui sillonnaient de bureau en bureau pour apprécier le bon déroulement des opérations. Nous avons également mené des activités de sensibilisations à Bamako et dans les régions. En ce sens, un travail louable a été fait à San. 
Pour ces élections, de nombreuses actions de communication ont été menées par notre équipe de communication constituée des communicateurs de Caritas au Sahel. Ils ont créé un blog, réalisé des émissions, affiché des banderoles avec des messages dignes d’intérêt et mis en place un dispositif de communication à temps réel sur l’élection.
Tout le travail que Caritas Mali a effectué à été rendu possible grâce au soutien de Catholic Relief Services, de Secours Catholique et de Caritas au Sahel qui a permis à ses communicateurs de venir nous appuyer.
Quel type de collaboration Caritas Mali a-t-elle eu avec les autres organes d’organisation, d’observation et de supervision des élections législatives ?
Nous avons eu de très bonnes relations avec le PAPEM, l’APEM, les délégués de l’UE, la CENI, la DGE, le ministère de l’administration territoriale, les médias… Nous avons travaillé dans la synergie d’action.
Qu’attendez-vous de la nouvelle Assemblée Nationale qui sera bientôt installée ? 
C’est une question très importante car l’Assemblée Nationale est la 3ème institution du pays après la Présidence et le Gouvernement. La mise en place de l’Assemblée Nationale permet d’être en phase avec les exigences de l’Etat de droit. Cette Assemblée Nationale doit être composée d’hommes et de femmes crédibles, pensant à leur pays et œuvrant pour le développement humain intégral. Nous souhaitons que les nouveaux députés en fassent leur credo.

dimanche 24 novembre 2013

Dépouillement du vote en cours au Mali

Séance de dépouillement dans un bureau de vote à Bamako
C’est fait. Le vote du premier tour des législatives a pris fin dans plusieurs bureaux de vote à Bamako et à l’intérieur du pays. Comme annoncé à la mi-journée, les maliens ne se sont pas massivement déplacés pour accomplir leur devoir. Aucun chiffre sur le taux de participation n’est encore disponible. Dans les bureaux de vote, l’heure est à la comptabilisation. C’est le cas à l’école poudrière de Bamako. Au niveau du bureau 6 sur 454 inscrits, seulement 144 personnes ont voté. Les opérations de comptabilisation ont donc vite pris fin et tout le monde est reparti. Dans ce bureau de vote, la clôture est intervenue à l’heure prévue et le président du bureau a respecté toutes les procédures. Après la clôture du scrutin, il a nommé 4 scrutateurs pour superviser le processus en présence de 10 délégués de partis politiques, du délégué de la Cour Constitutionnelle, du délégué de la CENI et des observateurs présents. L’urne a été ouverte et comptabilisée avant de procéder aux décomptes. Assis dans la salle, les délégués des partis politiques notent les résultats et s’assurent que le vote en faveur de leur candidat a été bien comptabilisé.

Au siège de Caritas Mali

Siège de Caritas ce jour 24/11/2013
Tous les superviseurs et observateurs du scrutin pour le compte de la Caritas résidant à Bamako et environ ont pris d’assaut le siège pour livrer leurs rapports d’observations. Ceux de l’intérieur communiquent au téléphone leurs rapports. Le travail de centralisation s’effectuera durant toute la nuit. Martin Coulibaly, a observé dans la commune I. Il a livré son rapport et globalement tout s’es bien passé. Mlle Yadégné Togo a observé dans la Commune 6 notamment au bureau 11. Tout s’est bien déroulé là-bas également. Dans la commune 5, c’est Henriette Diarra qui a supervisé le travail dans le bureau 25. A l’intérieur du pays, il faut noter la fiable affluence. Selon les informations envoyées par Paul Koné qui a supervisé avec son équipe le scrutin dans 26 bureaux de vote, tous s’est bien passé hormis un bureau de vote où la liste électorale n’a pas été affichée. A Kidal, le scrutin a eu lieu. Nous n’avons pas encore tous les détails.

Faible affluence dans les bureaux à quelques minutes de la fermeture du vote

Nous sommes à quelques minutes de la clôture des votes. Un seul constat se dégage, les électeurs ne se sont pas massivement déplacés pour voter. A 13 heures la situation se présente comme suit dans quelques bureaux de vote de la commune 2 de Bamako.

Au Centre de Bozola
Bureau 6 : 77 votants sur 463
Bureau 7 : 47 votants sur 463
Bureau 8 : 75 votants sur 462
Bureau 9 : 62 votants sur 462
Bureau 10 : 67 votants sur 462
Bureau 11 : 69 votants sur 461
1. Bagadagi
Bureau 3 : 68 votants sur 490
Bureau 2 : 69 votants sur 485
2. Hippodrome
Bureau  21 : 70 votants sur 495
Bureau 1 : 69 votants sur 496
3. Medina Coura
Bureau 1 : 63 votants sur 475
Bureau 5 : 77 votants sur 475
4. Kinzanbougou
Bureau 27 : 46 votants sur 474
Bureau 1 : 60 votants sur 476
Bureau 7 : 54 votants sur 476
De nos observations sur le terrain, à quelques heures de la fermeture la plus grande affluence a été observée dans la commune 3 à 17H OO où au niveau du groupe scolaire de Tamikoro Boubou le bureau de vote N° 12 totalise 150 votants sur une liste comptant 493 inscrits. C’est idem au niveau du bureau de vote n° 18, l’on dénombre 160 votants sur 493 inscrits.

Mali : 6,5 millions d’électeurs pour élire 147 députés

Carte électorale Mali 2013
Pour le premier tour des législatives, 6 566 026 électeurs sont appelés aux urnes pour élire 147 députés. Sikasso enregistre le plus grand nombre d’électeurs avec 169 976 inscrits. 1 042 355 électeurs sont inscrits à Bamako. Ils sont 1030 666 à Ségou, 954 367 à Koulikoro, 935 400 à Mopti, 882 033 à Kayes, 334 148 à Tombouctou, 262 220 à Gao contre 34 959 électeurs à Kidal. 

Ces électeurs sont repartis dans 20 768 bureaux de votes installés dans 12 608 endroits du pays. Pour cette élection de listes, 410 listes ont été déposées par les différents partis politiques.

Une élection, moult enjeux
Ces élections comportent de nombreux enjeux pour le Mali.
Pour le Président IBK, il s’agira de rechercher une majorité parlementaire qui lui permettra de mettre en œuvre son programme quinquennal. Son challenger à la présidentielle Soumaila CISSE aura pour objectif de faire le plein de voix en vue de constituer une opposition conséquente à IBK. C’est dire que ces élections permettront de clarifier le jeu politique malien. 

Mais pour l’heure, rien n’est encore joué car l’affluence est morose dans les différents bureaux de vote. Nul ne peut donc présager de la coloration de la future assemblée nationale malienne. Tous comptes faits, les Maliens espèrent que ces élections leur permettront de renforcer leur processus démocratique. 

Législatives maliennes 2013: Pas d'affluence pour l'heure à l'école Poudrière de Bamako

Le bureau de vote N°5 sis à l’école poudrière au quartier Dravella Boulibana dans la commune 3 a ouvert à 8h00 en présence du président du bureau et de tous ses assesseurs. 8 délégués de partis politiques sont représentés dans le bureau et le matériels de vote est au complet hormis la lampe torche qui n’a pas été livrée. Dans ce bureau de vote, 18 partis politiques sont en lice pour solliciter le suffrage des électeurs. L’école abrite 8 bureaux de vote. A 9h 30 seulement 8 votants sur liste qui en compte 450.
bureau de vote sis à l'école poudriere/Bamako

Législatives maliennes 1er tour : le vote a commencé

Ca y est. Le vote 1er tour des législatives a commencé ce matin au Mali. Au Lycée Mamadou Sarr, où nous étions, tous les 12 bureaux de vote ont débuté les opérations à temps. Au niveau du Bureau n°2 de cette école, les opérations ont débuté à l’heure prévue. En effet, il était 8h00 lorsque le président du bureau de vote Mamadou Bagayoko entouré de ses accesseurs ont lancé le processus.
Urne scellée par les agents électoraux, Bamako 24 novembre 2013

Le premier acte a été la présentation de l’urne vide aux électeurs et aux délégués des partis politiques présents dans la salle. Le président du bureau de vote a ensuite scellé l’urne. Auparavant, il s’était assuré que tout le matériel nécessaire était en place. Le vote a alors commencé. Dans ce bureau de vote, 468 votants sont sur la liste affichée à l’entrée du bureau. Pour l’heure, il n’y a pas encore foule devant ce bureau de vote. Mais nous ne sommes encore qu’au début. Après une demi-heure d’opération, une dizaine de votants seulement. Dans ce bureau étaient présents au début des opérations trois observateurs électoraux de Caritas Mali, de l’APEM et de l’Union africaine. Plus tard, arrive Louis Michel, chef de la mission d'observation de l’Union Européenne. Après les salutations d’usage, il pose quelques questions au président du bureau, prend note et s’en va. Le vote se poursuit toujours. 
Une électrice au bureau de vote 2 Lycée Mamadou Sarr
Hormis Caritas Mali et les observateurs, d’autres institutions de la république ont envoyé des représentants dans chaque bureau. C’est le cas de la Cour Constitutionnelle du Mali et de la Commission Nationale Electorale Indépendante. Au niveau du bureau 6, c’est Sidi Ibrahim Maïga qui représente la Cour. Ma mission dit-il "c’est de superviser les élections. Je n’interviens pas dans le processus. Je prends note et je ferai un rapport en fin de journée à mon institution". 

A l’intérieur du pays
A l’intérieur du pays, les opérations ont aussi débuté. Des informations communiquées par les Observateurs de Caritas Mali sur le terrain, depuis Kolikoro, Kayes, San, Tombouctou, et Gao il n’y a pas foule pour le moment. L’observateur pour Kidal est toujours en route. Voilà 3 jours que son voyage a débuté. Ce matin encore, il était à une centaine de km de Kidal attend un départ sous escorte. Il était un peu fatigué mais son moral est bon et très content de la mission qu’il lui a été confié. On attend son feed back et on espère toujours qu’il sera dans la cité avant la fin des opérations.

samedi 23 novembre 2013

L’UE et le POCE appellent à des élections transparentes

Louis Michel à Bamako/Photos Serge Xavier OGA
Le chef de la mission d’observation électorale de l’Union Européenne, Louis Michel a rencontré les organisations engagées dans le processus électoral ce 23 novembre 2013 à Bamako. Il s’agissait de dresser le bilan général des opérations à la veille de l’élection.

Louis Michel estime que ces élections législatives sont déterminantes pour aider le Mali à sortir définitivement de la crise. Il appelle de ce fait la classe politique et l’ensemble des Maliens à œuvrer pour un scrutin libre démocratique et transparent. L’Union Européenne réaffirme qu’elle sera toujours aux côtés du Mali pour l’accompagner dans ses efforts de développement. 

En ce sens, Louis Michel annonce l’intention de l’UE d’organiser un colloque avec l’ensemble des forces vives du Mali, à l’issue des élections législatives. Cette rencontre d’échanges inclusifs devra permettre de réfonder les institutions maliennes en s’appuyant sur les spécificités socioculturelles du pays. 

Délégation de Caritas Mali à la rencontre/ Photos Serge Xavier OGA
Dans la même dynamique que l’Union Européenne, la société civile malienne, à travers le Pôle d’observation citoyenne électorale (POCE) se mobilise aussi pour assurer une veille citoyenne pour des élections législatives transparentes et apaisées lors du premier tour. Pour ce scrutin, le POCE a identifié des défis que les différents acteurs devront relever :
-La participation massive des électeurs
-L’amélioration de l’affichage des listes d’identification dans les centres de vote
-La lutte contre l’achat de conscience et les fraudes
-La sécurisation maximale du scrutin. 

Législatives : Caritas Mali appelle les Maliens à aller massivement aux urnes

Dans le cadre des élections législatives maliennes dont le premier tour est fixé au 24 novembre 2013, le Secrétaire Général de Caritas Mali Théodore TOGO ainsi que le conseiller juridique, le Pr Abraham BENGALY ont eu un entretien avec la presse malienne le 23 novembre 2013. Tous deux appellent les Maliens à sortir massivement ce dimanche 24 novembre pour accomplir leur devoir civique afin de permettre au pays de renouer avec une vie constitutionnelle normale.

Pour le Secrétaire Général de Caritas Mali, ces élections législatives constituent un tournant décisif dans la vie politique malienne. "C’est un moment à ne pas rater", affirme-t-il. C’est justement pour aider le pays à consolider son processus démocratique que Caritas Mali, conformément à l’appel des évêques a décidé de s’impliquer dans l’observation du processus électoral. 

Abraham Bengaly
Après l’expérience de la dernière présidentielle, Caritas Mali est encore engagée dans l’observation des législatives avec 200 observateurs qui seront déployés sur l’ensemble du territoire. A travers des formations, des conférences, des actions de communication,… Caritas permet aux Maliens d’appréhender les différents enjeux de cette élection. A la veille de la consultation, Théodore TOGO lance un vibrant appel à ses concitoyens : "sortons massivement voter ce 24 novembre car les députés qui seront élus seront à la base de la construction du pays. Nul ne doit être en marge du processus".

Le Pr Abraham BENGALY abonde dans le même sens : "Les élections législatives revêtent une importance capitale car c’est le peuple qui confère la légitimité. Il est important que les députés puissent répondre aux aspirations du peuple malien. Il faut donc aller voter massivement pour le retour à l’ordre constitutionnel normal et la consolidation de la démocratie".

Appel de Mgr Jean Zerbo "l’intérêt du pays d’abord"

Dans un message adressé à la Communauté Catholique et à tous les maliens de Bonne Volonté, la conférence épiscopale du Mali en juin 2013 faisait un plaidoyer pour une vraie solidarité afin de traduire en acte la devise du pays "Un Peuple-Un But-Une Foi". Dans cet appel, les évêques invitaient les citoyens maliens à faire de cette devise, une priorité commune. Pour l’épiscopat malien, viser un seul et même but, c’est avoir un intérêt convergent. Et cet appel pour 2013 est "le retour de la paix, de l’unité, de la cohésion et la bonne tenue de l’élection présidentielle".

A l’ensemble des citoyens, les évêques demandent aussi d’aller massivement aux urnes afin de consolider le défi de la démocratie et du multipartisme. Cet appel demeure toujours d’actualité. En effet, hier vendredi 22 novembre matin au cours d’un bref entretien avec les communicateurs des Caritas du Sahel qui lui ont rendu visite, Mgr Jean Zerbo Archevêque de Bamako a réitéré le même appel au nom de ses pairs "nous avons salué le bon déroulement des élections présidentielles. Et dimanche, nos concitoyens vont revoter pour les législatives premier tour. Nous prions pour que tout se déroule dans la paix". 

Mgr Jean Zerbo avec les communicateurs hier 22/11/2013/ Photo Gaston Goro

L’archevêque a aussi insisté sur l’intérêt à accorder au peuple " il faut que chacun puisse chercher ce qu’il peut offrir pour ce pays et non d’abord ce que ce pays peut lui donner". Les députés qui seront élus doivent être des serviteurs du peuple. Si chaque candidat vient avec cette ambition, nous pouvons nous en sortir".

Prière de St François d’Assise pour des élections libres et transparentes au Mali

Caritas Mali a choisi cette prière de St François d’Assise pour des élections libres et transparentes.
Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer, car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Amen

vendredi 22 novembre 2013

95 observateurs déployés sur le territoire de l'Archidiocèse de Bamako

Raphaël Sidibé© J.Mbengue
La Caritas de l’archidiocèse de Bamako en collaboration avec le Secrétariat National de Caritas est beaucoup impliqué dans le processus de supervision des élections législatives de 2013. Pour ces législatives 95 observateurs seront déployés dans toutes les communes du district de Bamako et dans les cercles de Kati, Kolokani, Banamba, Kangaba, Bougouni, Yanfolila et Kolondièba qui sont les cercles de l’archidiocèse de Bamako selon le découpage de l’Eglise Catholique. Nous allons utiliser le même dispositif qui a fonctionné durant les présidentielles. Nous nous engageons à fournir beaucoup d’effort pour la réussite des opérations d’observations. C’est un engagement citoyen. Dans le district de Bamako il y a 6 communes et chaque commune aura au moins 5 centres qui seront observés par nos observateurs. Nous sommes dans un travail de proximité. Nous aurons des observateurs fixes en majorité. Ils ont été formées sur ce qu’ils doivent faire et ce que ne leur ai pas permis. 
Raphaël Sidibé



Le travail du député

Au Mali tout comme dans plusieurs pays au monde, l’assemblée nationale est la troisième institution de la République. Elle est l’une des instituions les plus importantes d’une nation démocratique. Les électeurs maliens éliront dimanche 24 et le 17 décembre leurs 147 députés. La question légitime que tout le monde peut se poser, c’est naturellement de savoir quel est le rôle d’un député. 

Au Mali, le député est élu au suffrage universel direct égal et secret. Le député élu est donc un citoyen qui a bénéficié de la confiance de la population à travers les urnes. Pour être éligible comme député, tout citoyen inscrit sur les listes électorales ou justifiant qu’il devrait l’être, âgé de 21 ans accomplis, sous réserve des cas d’inégibilité et d’incompatibilité prévus par la loi, La constitution malienne prévoit un scrutin majoritaire à deux tours. Le second tour a lieu le 21ème jour suivant.

Il existe deux fonctions classiques du député. La première fonction est législative et la seconde consiste au contrôle de l’’action gouvernementale. Le député vote donc des lois et il doit contrôler l’action gouvernementale. Le député est élu pour un mandat de 5 ans.

Derniers préparatifs avant les législatives

Le Mali est dans la dernière ligne droite sur le chemin du retour à une vie politique normale et démocratique. Ce dimanche 24 novembre auront lieu sur toute l’étendue du territoire et dans plusieurs représentations diplomatiques maliennes à l’étranger, le premier tour des législatives. Caritas Mali s’est engagée comme nous l’annoncions dans le processus afin que le vote soit libre, apaisé, démocratique et transparente. Aujourd’hui à Bamako, tout comme à l’intérieur du pays, c’est dernier jour de campagne. Il y a de l’effervescence dans la ville. Si au niveau des partis politiques, la campagne bat son plein, au niveau des observateurs, le déploiement sur le terrain se poursuit. Au niveau de Caritas Mali qui va déployer 200 observateurs, l’heure est aux derniers réglages. On s’assure que tous les observateurs sont prêts. Une dernière réunion de coordination a eu lieu au siège de Caritas Mali cet après midi et a permis de faire les derniers ajustements. Des contacts pris avec le terrain, tout se passe bien et les observateurs sont arrivés dans le Nord du pays après les deux jours de formation à Bamako.  
Cette élection va permettre d’élire 147 députés au suffrage universel. Ces législatives se tiennent mois après les présidentielles. Le second tour est prévu pour le 17 décembre 2013.

mercredi 20 novembre 2013

Elections législatives, Caritas Mali renforce les capacités de ses 200 observateurs nationaux

Caritas Mali s’engage pour des élections législatives, transparentes, crédibles, libres et apaisées. 

Le 24 novembre 2013, les maliens, après avoir élu le Président de la République le 11 août 2013, retourneront aux urnes pour le vote du 1er tour des législatives. Les maliens éliront à la fin du processus au total 147 députés.

En prélude à ces élections, Caritas Mali a organisé du 18 au 19 novembre une session de formations pour ses 198 observateurs issus des différentes circonscriptions électorales (cercles) du pays.

Durant les deux jours, les participants ont suivi plusieurs exposés pour leur permettre de mieux appréhender leur rôle d’observateurs dont entre autres : élections législatives de 2013 : enjeux et défis présenté par le Professeur Léopold GNONKE, expert du PAPEM ; le cadre législatif et réglementaire des élections au Mali présenté par le Professeur Mamadou Samaké, le rôle des observateurs électoraux présenté par Professeur Mohamed Traoré,...

Ces différents thèmes ont été présentés par de spécialistes en droit, observations des élections sous la facilitation du Conseiller Juridique de Caritas Mali, Professeur Abraham Bengaly.

L’engagement de Caritas Mali dans l’observation des élections a été voulu par les évêques du Mali. En effet, dans une adresse à la communauté catholique et à tous les maliens de bonne volonté, les évêques du Mali ont demandé à « toutes les personnes et structures engagées dans l’organisation et la gestion des élections de veiller à ce que les élections se déroulent dans la transparence, la vérité, l’équité et la paix ». 

Cet appel s’est traduit par l’implication de la Caritas Nationale dans l’observation des deux tours des élections présidentielles. L’Assemblée Nationale étant une institution clé dans le jeu démocratique, Caritas Mali s’engage dans l’organisation d’élections libres, fiables, transparentes et apaisées. Ainsi donc, au-delà de son intervention dans l’action humanitaire et de développement, Caritas Mali s’est positionnée comme une organisation de veille sur la justice, la paix et la bonne gouvernance sans lesquels aucun épanouissement humain durable n’est possible. 

Caritas Mali de par ses principes fondamentaux et sur recommandation des ses Évêques, s’est naturellement positionnée comme une organisation de veille pour que les élections législatives de 2013 se déroulent dans la transparence, l’équité et la paix.   
Caritas Mali

Présentation de Caritas Mali

Caritas Mali a été créée le 24 avril 1959. Organisme de l’Eglise Catholique, elle est placée sous la responsabilité de la Conférence Episcopale du Mali (CEM). Caritas Mali s’inspire des valeurs évangéliques et des principes directeurs de l’Enseignement Social Catholique qui sont : la dignité de la personne humaine, l’option préférentielle pour les pauvres, le bien commun, la solidarité, la bonne gouvernance, etc.

Caritas Mali rêve d’un Mali, où règnent la civilisation de l’amour, la dignité de la personne humaine, la solidarité, la démocratie et l’Etat de droit : toute valeur inspirée d’un vrai sens de Dieu et de l’homme révélé en Jésus Christ, d’un Mali où régresse la pauvreté, où la sécurité alimentaire est assurée, où la religion et la culture sont au service du développement, d’un Mali où chaque enfant a accès à l’éducation et à la santé, d’un Mali où chaque femme a sa place à côté de l’homme, d’un Mali où chaque citoyen, respectueux de la dignité de l’homme et de la femme, respecte les devoirs et les droits des autres, le sens du bien commun, est acteur de son propre développement, a accès à ses besoins fondamentaux (logement, nourriture, soins sanitaires), et est engagé dans la sauvegarde de l’environnement et la bonne gouvernance.

En somme, une communauté Famille Nationale, prospère, solidaire, juste, tolérante, ouverte sur le monde et capable de tenir sa place à tous les échelons du concert des nations.