mercredi 18 décembre 2013

Une délégation de la mission d'observation électorale de l'Union européenne rend visite à la Mission Electorale de Caritas Mali


Une délégation de la mission d’observation électorale de l’Union Européenne a rendu une visite de courtoisie cet après au siège de Caritas pour échanger au terme de son séjour au Mali avec la Mission d’observation électorale de Caritas Mali. Les échanges ont porté sur l’organisation des scrutins, les leçons apprises et la perspective de la mission d’observation électorale de Caritas Mali s’agissant de l’observation des scrutins. 

Abstention aux Législatives de 2013, interview de Abraham Bengaly, Professeur à l'Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako

Le Mali a organisé les élections législatives, ultime étape au retour à l’ordre constitutionnel. Mais le taux de participation a été très faible pour les deux tours du scrutin : 38% de taux de participation au premier tour et seulement 37,24% au second tour. Nous avons voulu analyser les raisons de cette abstention et les solutions pour ramener les électeurs à user massivement de leur droit de vote avec Abraham Bengaly, enseignant à l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako.

Caritas Mali : Le deuxième des législatives au eu lieu ce dimanche 15 décembre 2013. Premier constat, le taux de participation très faible, qu’est ce qui pourrait justifier ce manque d’enthousiasme des électeurs maliens ?

Abraham Bengaly : Tout d’abord, je voudrais préciser que les élections législatives qui viennent de se dérouler constituent une étape importante dans le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans notre pays. Après l’élection du président de la République, les maliens étaient massivement attendus aux urnes pour relever le défi de la participation. Pour moi, il y a deux manières de participer à la gestion des affaires publiques d’abord en tant qu’électeur ou en tant qu’élu. Malheureusement comme vous l’avez constaté, hier, il n’y a pas eu grande affluence durant le vote. Tous, on avait pensé que dans l’après midi les choses allaient évoluer favorablement, que les électeurs allaient sortir accomplir leur devoir mais hélas ce ne fut pas le cas. Le constat général, c’est qu’il y a eu une faible mobilisation autour du processus électoral pendant le second tour.

Caritas Mali : Si tout va bien, la future assemblée va bientôt siéger. Les députés ayant été élus avec un taux d’abstention élevé, la question de leur légitimité peut-elle être évoquée ?

Abraham Bengaly : En l’état actuel de la loi électorale, il n’y a pas eu de dispositions spécifiques qui peuvent remettre en cause la légitimité du processus mais la question de légitimité somme toute se pose avec acuité pour la simple raison que les députés sont les représentants du peuple. La logique voudrait que le peuple puisse élire le député de son choix mais si le député est élu avec un taux d’élection très faible cela peut mettre en débat la question de la légitimité parce que lorsqu’on parle de légitimité, il s’agit de l’expression de la volonté du peuple. Or la volonté d’un peuple ne peut être exprimée valablement qu’au-delà d’un seuil. L’une des faiblesses de notre loi électorale, c’est que le législateur n’a pas fixé un seuil et c’est important aujourd’hui qu’on puisse réfléchir pour la suite à voir comment réaménager notre loi électorale pour prendre en compte cette préoccupation aujourd’hui évidente à savoir l’élection avec un faible taux de participation. 

Caritas Mali : Ce phénomène d’abstention traduit-il un manque de confiance entre l’électorat et la classe politique ?

Abraham Bengaly : A notre avis, il y a deux enseignements qu’on peut tirer de cette situation. D’abord une responsabilité partagée entre les partis politiques, les autorités et les citoyens. Le premier enseignement, c’est que le mode de scrutin actuel n’est plus conforme aux aspirations du peuple malien pour la simple raison qu’au cours de cette consultation électorale, nous nous sommes rendu compte que la population n’a pas voulu sortir. Les électeurs ont été bloqués dans leur élan à cause des alliances supposées entre guillemet contre nature selon leur perception parce que si vous regardez ce qui s’est passé durant l’élection du président de la république, les positions ont été clairement affichées. Les partis politiques qui sont censés ne pas se retrouver se sont retrouvés de part leur programme ou suivant les choix imposés par les candidats eux-mêmes. Cette situation a du coût créé une frustration chez bon nombre d’électeurs qui ne pensaient pas retrouver ensemble un certain nombre de partis politiques. Dans certaines circonscriptions vous allez retrouver ces partis ensemble et ailleurs, ils s’affrontent. Je tiens à préciser que ce premier enseignement n’est pas imputable aux partis politiques mais surtout au mode de scrutin. A la lecture de ce qui s’est passé durant les législatives, il serait bien qu’on évolue vers le scrutin uninominal plutôt que de continuer avec le scrutin de liste. Le second enseignement, c’est par rapport à notre processus électoral qui mérite d’être renforcé dans la mesure où les citoyens n’ont pas bien perçu les enjeux réels de cette consultation électorale. Cela se comprend dans la mesure où ces élections se sont déroulées dans une sorte d’indifférence des populations. Cette indifférence à continuer alors que nous souhaiterions avoir tout le contraire cette année tout d’abord à cause des enjeux, ces enjeux, ce sont les événements que le Mali a connus et qui ont atteint d’une certaine manière les institutions. Les présidentielles ont permis de rétablir la première institution et avec les législatives on devait mettre en place la seconde institution et finir avec les communales mais cette phase n’a pas comblé les attentes et on comprend aisément que les responsabilités sont partagées. Les partis politiques n’ont pas bien joué leur rôle, les autorités aussi qui doivent améliorer les manières de faire mais le citoyen aussi qui est lui-même interpellé par rapport à son devoir de citoyen. On peut parler aujourd’hui de responsabilité partagée. 

Caritas Mali : Au vu de ce constat d’abstention, faut-il rendre le vote obligatoire ?

Abraham Bengaly : C’est une question qui est posée mais je ne vois pas la solution sous cet angle là. J’aurais toujours souhaité le renforcement de la culture démocratique à travers l’éducation à la citoyenneté, aller vers l’éveil des consciences que plutôt en faire une obligation. A partir du moment où on en fait une obligation, on peut dès l’instant perdre le sens du vote qui est d’abord un droit. L’électeur a donc la faculté d’aller voter ou pas. La liberté de voter est consacrée par notre constitution. Même dans les grandes démocraties, on ne peut pas forcer les électeurs à aller voter. Pour amener les citoyens à voter massivement, il faut leur permettre de comprendre les enjeux, permettre aux électeurs de pouvoir aller voter pour des raisons qui sont importantes. Le déficit de culture démocratique a fait aujourd’hui, qu'on a oublié les définitions classiques des institutions, l’importance des institutions. On a oublié quelque part ce que la représentation nationale peut nous apporter. Les députes élus représentent tout le peuple malien dans sa compétence et toute sa composition. A partir de cet instant, on ne peut pas être indifférent par rapport à ce scrutin. Si nous sommes arrivés à cette situation, c’est aussi parce qu’on a oublié la représentation nationale et ce que cela peut nous apporter. Sans être obligatoire, le vote est très important et le citoyen doit savoir que c’est un instrument très important qu’il détienne. Le vote est un moyen important qui permet d’apporter un changement. Le citoyen doit pouvoir se servir du vote pour atteindre le changement qui lui-même souhaite. Le vote est un moyen démocratique que le citoyen a pour apporter le changement et il doit s’en servir.
Ce qui a manqué durant ces élections, c’est que nous avons confondu deux consultations électorales à savoir les élections présidentielles et législatives. L’élection du président la république est intervenue dans une période marquée par des crises et surtout une période de transition et les citoyens ont voulu aller vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel mais on aurait du expliquer, entretenir ce lien entre les citoyens pour que cet engouement puisse rester afin que les citoyens puissent voter massivement. Je pense que c’est ce qui a manqué à ce processus et il faudrait voir dans quelle mesure, il faut mettre en place des programmes d’éducation à la citoyenneté, des programmes pour expliquer aux citoyens le fonctionnement des institutions de la République dans un Etat démocratique. Il faut expliquer les concepts de démocratie, d’Etat de droit, les rapports entres les différentes institutions etc. Aujourd’hui nous avons un exemple qui peut nous permettre de plancher sur ce sujet. 

Caritas Mali : Hormis ce taux faible, le Mali est en marche. Les électeurs ont voté dans le calme, c’est déjà un pari gagné !

Abraham Bengaly : Tout a fait, le Mali a amorcé un très bon départ de retour à l’ordre constitutionnel pour le renforcement de la démocratie. De façon graduelle, on a senti, une évolution dans l’organisation des différents scrutins. Les différentes recommandations qui ont été formulées par les missions d’observations notamment la Mission d’Observation Électorale de Caritas Mali lors des présidentielles ont permis aux organes de gestion des élections à améliorer le processus électoral. Les améliorations ont continué durant les législatives. On peut s’estimer heureux aujourd’hui parce que le processus est en marche et vraiment la marche vers le renforcement de la démocratie est en cours. Il faut à présent mettre l’accent sur les mesures d’accompagnement du processus pour amener le citoyen lui-même à être acteur du processus électoral et ça c’est très important.
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Législatives au Mali: seulement 37,24% de taux de participation

Le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly a proclamé hier soir à Bamako les résultats globaux provisoires du 2è tour des élections législatives du 15 décembre 2013. Le second tour du scrutin a mobilisé seulement 37,24% des électeurs au niveau national. Dans la commune 6 de Bamako, à peine 15,56 % des électeurs ont voté. Seulement 2 216 401 votants ont été enregistrés sur les 5 951 829 électeurs inscrits. Les bulletins nuls sont au nombre de 77 159 et les suffrages exprimés sont estimés à 2 139 242. 
Les résultats provisoires seront transmis à la Cour constitutionnelle qui est habilitée à proclamer les résultats définitis.

mardi 17 décembre 2013

Législatives Mali : Caritas Mali salue une élection démocratique mais déplore le faible taux de participation

La mission d’observation électorale de Caritas Mali (MOECM) a organisé ce matin au centre Djoliba de Bamako une conférence de presse sur sa mission d’observation du second tour des élections législatives du dimanche 15 décembre 2013. Pour superviser les élections Caritas a déployé sur le terrain 200 observateurs dans 36 circonscriptions électorales. Les observateurs de Caritas Mali ont observé le vote dans 585 bureaux de vote. Une plate forme virtuelle mise en place par Caritas Mali a permis de centraliser, analyser et traiter, à temps réel, les données et informations venant des équipes d’observation. 

Ce matin, dans le discours de bienvenue à l’assistance venue en masse, Mr Théodore Secrétaire Général de Caritas Mali, a d’abord rappelé le fondement de cette nouvelle mission de la Caritas qui trouve sa justification "dans sa mission d’œuvrer pour la justice, la paix et la dignité humaine selon l’enseignement de la doctrine sociale de l’Eglise".

Pour Caritas Mali, l’événement majeur de ce deuxième tour aura été le comportement honorable des électeurs qui ont voté dans le calme même si le taux de participation a été trop faible. "Les résultats des 1er et 2ème tour viennent nous rappeler justement la nécessité d’une relecture des textes électoraux, une redéfinition de la charte des partis politiques et à la mise en place des programmes de formation et d’information civique et d’éducation à la citoyenneté" a précisé Mr Togo. Parlant des défis, le secrétaire général de Caritas Mali a appelé tous les acteurs à participer à la formation des électeurs. Il s'agit "d'une formation technique et humaine aboutissant à la participation citoyenne et à toutes les étapes du processus"

Dans la déclaration rendue publique par la voix de Mr Gaston Goro, Chargé de Communication de Caritas Mali, la mission d’observation électorale de Caritas Mali a noté des améliorations substantielles dans l’organisation du scrutin. La Mission a aussi relevé quelques insuffisances qui, cependant, ne sont pas de nature à entacher la crédibilité des opérations électorales notamment "le léger retard de certains agents électoraux, l’absence de listes électorales dans certains bureaux de vote, les cas d’intimidation et de tentatives de fraude par les équipes de mobilisation des partis politiques,…"
L'organe de la pastorale sociale de l'Eglise Catholique au Mali déplore entre autres, "le faible éclairage rendant le dépouillement pénible dans certains bureaux de vote, le non respect des dispositions de l’article 96 de la loi électorale relatives à l’affichage du récépissé des résultats devant le bureau de vote et la remise d’une copie du récépissé dûment signé à chaque délégué de parti politique de candidat ou de liste de candidats". 
Caritas Mali exhorte les organes de gestion des élections au respect scrupuleux de la neutralité et de l’égalité des candidats tout au long des opérations de dépouillement et de proclamation des résultats.
Hormis la supervision, Caritas Mali a aussi mené d’autres activités de soutien au dispositif en participant à l’information, à la formation et à la sensibilisation des citoyens durant le processus électoral. 
Caritas Mali remercie tous ceux qui de près ou de loin ont permis la réalisation de sa mission. Elle remercie l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux qui de part leur présence dans les circonscriptions électorales "ont fortement contribué à réduire les dysfonctionnements et les irrégularités susceptibles d’entacher gravement le succès du scrutin. Ce faisant, ils ont contribué fortement à crédibiliser le processus électoral". 
Après la déclaration, les échanges avec les journalistes ont permis de partager les préoccupations de Caritas et les pistes de solutions qu'elle propose pour une meilleure participation citoyenne aux élections. Caritas exhorte à un travail commun pour amener les citoyens à voter massivement, il faut leur permettre de comprendre les enjeux. Il faut réduire le déficit de culture démocratique. Le citoyen doit pouvoir se servir du vote pour atteindre le changement que lui-même souhaite. Pour elle, ce travail est une cause commune et tous les acteurs doivent y contribuer. "Caritas va demeurer témoin et conseillère" précisera le Vicaire Général de l'Archidiocèse de Bamako le P Jean Marie Traoré, en réponse à un journaliste qui voulait savoir la suite de l'engagement de Caritas dans ce processus. 
Enfin Caritas Mali exprime sa profonde gratitude à la Conférence Episcopale du Mali et à ses partenaires Catholic Relief Service (CRS), Caritas au Sahel, Secours Catholique France, pour leur soutien moral et financier. 

dimanche 15 décembre 2013

Mali, le second tour des législatives sans enthousiasme

Bureau de vote de l'école de Kouloubleini dans le cercle de Kati à 12H04
Le second tour des élections législatives s’est achevé ce soir sans grand enthousiasme dans les bureaux de vote. Tous les bureaux de vote sont à présent fermés et l’heure est au dépouillement. Des constats rapportés par les observateurs sur le terrain, le vote a mobilisé peu de d’électeurs. 

Bamako, vote sans enthousiasme
Les bureaux de vote ont longtemps attendu en vain les électeurs. Les cortèges de mariage ont mobilisé plus de monde que dans les bureaux de vote. Ceux qui ont voté l’ont fait majoritairement dans l’après midi. Dans les bureaux de vote 7 et 8 de la commune 5 sis dans l’enceinte de l’école fondamentale de Daoudabougou, notre observatrice Rose Diarra a noté un léger retard du à l’affichage tardif des listes des électeurs. Marie Claire Konaté qui a observé dans la commune III, au niveau du bureau de vote n° 16, fait le même constat. Beaucoup de maliens n’ont pas accompli leur devoir. « C’est dommage la faible affluence que nous avons constatée » conclue Michelle N’koul qui a observé le vote au bureau 2 de l’école Camp Digue. Dans ce bureau, seulement 118 électeurs ont voté sur 470 inscrits. 
Loin de Bamako, les électeurs à Sikasso ne se sont pas massivement déplacés pour voter. A titre d’exemple au niveau du bureau n°6 du plateau à Koulikoro, seulement 100 personnes ont voté sur une liste contenant 436 inscrits. Le même constat a été fait par nos observateurs dans plusieurs bureaux de vote à Kayes.

Enthousiasme dans la région de Gao 
Des informations que nous avons reçues de GAO et Ansongo, le taux était plus élevé dans la région de Gao. 
Ce dimanche, quelque 6,5 millions de Maliens étaient conviés aux urnes. Ce deuxième tour vient clore le processus de retour à l’ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d'Etat.

législatives du 15 décembre 2013: affluence modeste dans les bureaux de vote

Nous sommes à la mi-journée du 2ème tour des élections législatives. Comme au premier tour, l'affluence a été faible dans les bureaux de vote de Bamako et de l'intérieur du pays. Les électeurs ne se sont pas déplacés en masse dans la matinée. Selon les informations communiquées par nos observateurs de terrain, dans la matinée, il n'y avait pas de foule devant les bureaux de vote. Mais depuis la journée, on observe une affluence quoique toujours timide. 
A Gao, au centre de vote de Sosokoira, il y a une bonne affluence depuis la mi-journée selon les informations communiquées par un de nos observateurs sur le terrain. C'est le même constat dans le cercle de Yanfolila, au camp Tourabougou dans le cercle de Bougouni, deux localités dans la région de Sikasso.

A Bamako
A Hamdallaye dans la Commune 4 de Bamako, depuis la mi journée, les populations commencent à affluer vers les bureaux même si c'est encore un peu timide. A Quinzanbougou, dans la Commune I de Bamako, à l"école fondamentale, au niveau du bureau 24, on a enregistré 27 votants, bureau 2, trente trois votants, bureau 19, 14 votants, bureau 1, 17 électeurs ont accompli leur devoir. Au centre Bozola, l'affluence est meilleure comparée à Quinzanbougou. Ainsi donc, au niveau du bureau 2 de Bozala, 65 électeurs ont déjà voté, c'est la cas aussi au niveau du bureau 6 où 66 votants ont été déjà enregistrés, bureau 7, 59 votants, Bureau 8, 70 votants. Au niveau du centre de Medina Coura, le bureau 10 totalise 70 votants, bureau 1, 57 votants. A l'Hippodrome, au niveau du bureau 17, on enrégistre 50 votants, 63 au niveau du bureau 21.
A Bagadadi, le bureau a enregistré 77 votants, le bureau 12, 93 votants. 

Il faut noter que le taux de participation est le premier enjeu de ce scrutin. Hormis quelques difficultés liées à un isoloir, à des lampes d'éclairage sans piles depuis le premier tour qui le sont toujours, le scrutin se déroule pour l'heure dans le calme. 

Quelques photos du début du vote ce matin



Législatives au Mali: début scrutin sans grande affluence ce matin

Bureau de vote de l'école Aminata Diop ce dimanche 15 décembre 
Les opérations de vote pour le second tour des élections législatives ont débuté ce matin sur toute l’étendue du territoire à l’exception de la circonscription électorale de Kidal qui a déjà attribué les quatre sièges à pourvoir dès le premier tour. Ils sont environ 6 millions d’électeurs pour départager les formations politiques. Ce dimanche, à Bamako, il n’y a pas encore foule devant les bureaux de vote que nous avons visités. A l’école Aminata Diop, les bureaux de vote attendent délibérément les électeurs qui ne se bousculent pas. C’est le même constat à l’école Mamadou Sarr. Tout le matériel électoral est disponible mais les électeurs viennent au compte goutte. 

120 sièges de députés sur 147 sont à pourvoir pour ce second tour. Le vote aura lieu ce dimanche dans 45 circonscriptions électorales. Le premier enjeu de ces élections est bien sur le taux de participation. Il faut rappeler qu’il y a trois semaines, seulement 38% des électeurs se sont déplacés aux urnes lors du premier tour des législatives du dimanche 24 novembre 2013. 

samedi 14 décembre 2013

Les électeurs maliens conviés aux urnes demain 15 décembre 2013

La campagne pour le second tour des législatives a pris hier sur toute l’étendue du territoire. L’heure est à présent aux différents préparatifs. Caritas Mali, acteur clé dans l’observation des élections a fini de déployer son dispositif sur le terrain. Comme au premier tour du scrutin, 200 observateurs de Caritas sont déployés sur le terrain. A Kayes, Sikasso, San, Gao, Tombouctou, tout est fin prêt pour observer le scrutin. 
























A la veille de ce second tour, un attentat à la voiture piégée a secoué Kidal dans le Nord au réveil ce matin.
Un véhicule bourré d’explosif s’est jeté sur l’agence locale de la Banque malienne de solidarité (BMS). Hormis le kamikaze, le bilan provisoire fait état de deux soldats sénégalais de la Minusma ont été tués par l’explosion. Les blessés ont été évacués vers Gao.

vendredi 13 décembre 2013

Législatives second round: Caritas plaide pour une participation massive des électeurs aux urnes ce dimanche

"Elections législatives 2013 : Quelles solutions pour une participation citoyenne au 2ème tour du scrutin ?" C’est le thème de la conférence débat organisée hier au centre Djoliba de Bamako par la Caritas Mali. Ce rendez-vous témoigne de l’engagement de Caritas Mali pour un vote citoyen massif durant le deuxième tour des élections législatives de ce dimanche 15 décembre 2013.

Caritas s’inquiète de la baisse de la ferveur qui a caractérisé les présidentielles. Et l’occasion a permis d’inviter d’éminentes personnalités de la société civile pour analyser et mobiliser les maliens pour le vote de dimanche prochain. Dans le discours introductif, M. Théodore Togo Secrétaire général de Caritas Mali a réitéré à nouveau l’engagement de Caritas pour une mobilisation massive des citoyens qui sont les seuls à pouvoir conférer une "onction" populaire  aux prochains députés. Caritas Mali souscrit à l’appel des évêques du Mali qui dans un message en date de juin dernier invitait sans distinction tous les maliens à "élire avec discernement, des hommes et des femmes soucieux du Bien Commun, capables de travailler au renforcement de la démocratie, respectueux de la laïcité de l’unité de l’Etat, de ses institutions et des valeurs de notre société dans la diversité, et soucieux du vrai progrès de notre pays".
De l’avis général, il faut intensifier la sensibilisation des citoyens dans le but de les appeler aux urnes pour un meilleur taux de participation au 2ème tour. Le principal conférencier le Professeur Mohamed Traoré, a dans son exposé dégagé les facteurs d’abstentions qui sont multiples : le taux d’analphabétisme élevé dans la population, l’inexactitude des listes électorales, une mauvaise configuration de la carte électorale et des bureaux de votes, l’équation du découpage électorale, les modes de scrutins et des alliances contre nature, les alliances incompréhensibles, les fraudes multidimensionnelles et l’impunité.
Au chapitre des remèdes, le conférencier propose "d’intensifier la sensibilisation et l’éducation des électeurs, plus de transparence dans le processus décisionnel des partis politiques,…" Si les électeurs ne se mobilisent pas ce dimanche, les élus manqueront de légitimité comme c’était déjà le cas lors des présidentielles de 1997. 



Les maliens votent ce dimanche pour clore le processus des législatives.

Ce dimanche 15 décembre, les électeurs maliens retournent aux urnes pour clore le chapitre des élections législatives. Ce deuxième tour des législatives devra établir un nouveau chapitre dans le processus de retour du pays à l’ordre constitutionnel. Après l’élection présidentielle qui a porté au pouvoir Ibrahim Boubacar Keita, les législatives de ce dimanche constituent le dernier round important de ce processus.

Le 24 novembre dernier, plus de six millions de maliens étaient conviées aux urnes mais le taux de participation a été trop faible. Seulement 38,4% des électeurs ont glissé leur bulletin dans les urnes. Cette dernière ligne droite est très importante dans le processus devant parachever le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, ordre interrompu par le coup d’Etat de mars 2012. 

Caritas Mali plaide pour une participation massive des électeurs
Acteur de la société civile malienne, Caritas Mali, s’est engagée dans l’observation des élections afin que le processus soit juste, crédible, transparent, libre et apaisé. Elle appelle donc les électeurs à aller voter afin de conférer à la nouvelle assemblée toute la légitimité requise. A l’issue du premier tour, Mr Théodore Togo, Secrétaire Général de Caritas Mali a appelé les Maliens à se mobiliser pour le second tour : " Le vote est une démarche citoyenne. Nous devons aller voter massivement pour le rétablissement de l’Etat de droit et de la démocratie au Mali" a-t-il déclaré. 
Hier au centre Djoliba de Bamako, Caritas Mali a organisé une conférence de presse pour à nouveau appeler les électeurs à sortir massivement accomplir leur devoir.

jeudi 28 novembre 2013

Mali/Législatives 2013: Proclamation des résultats provisoires hier à Bamako


Trois jours après le scrutin, les résultats provisoires du premier tour des législatives du dimanche 24 novembre 2013 ont été publiés hier à Bamako. Le taux de participation a été très faible et s’élève seulement à 38,4%. 

Plus de six millions d’électeurs étaient conviés aux urnes pour ces élections législatives qui constituent la dernière étape devant parachever le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, ordre interrompu par le coup d’Etat de mars 2012.

A l’issue de ce premier tour, une dizaine de 10 candidats seulement ont validé leur élection. Parmi les députés déjà élus, figurent Haïdara Aïchata Cissé, candidate malheureuse à la dernière présidentielle. Dans le district de Bamako, aucun des 14 sièges à pourvoir n’a été attribué. Tout se jouera le dimanche 15 décembre.

mercredi 27 novembre 2013

Législatives : Caritas Mali salue le sens élevé de responsabilité du peuple malien

Le 27 novembre , la mission d’observation électorale de Caritas Mali (MOECM) a organisé une conférence de presse sur son observation du premier tour des élections législatives du 24 novembre à la maison des aînés à Bamako. Le bilan est satisfaisant et Caritas interpelle les différents acteurs à œuvrer continuellement au renforcement de la démocratie au Mali.

200. Tel est le nombre d’observateurs et de superviseurs que Caritas Mali a recrutés et déployés sur tout le territoire pour l’observation du 1er tour des législatives. A l’élection présidentielle en août, elle avait mobilisé 153 observateurs. Les observateurs ont couvert 39 des 55 circonscriptions électorales et ont observé les opérations dans 388 bureaux de vote sur les 20268 enregistrés. La plate forme virtuelle mise en place par Caritas Mali et sous la coordination de Gaston GORO a permit de procéder à la centralisation, à l’analyse et au traitement, à temps réel, des données et informations venant des équipes d’observation des 8 régions et du district de Bamako.

De façon globale, même si des incidents ont été constatés dans le nord, Caritas estime que les votes se sont déroulées "dans le calme et la sérénité, mais sans susciter la même ferveur que l’élection du Président de la République".Caritas note avec satisfaction le libre exercice des droits des électeurs , la présence des agents électoraux, des délégués de la CENI, de la Cour constitutionnelle et de certains candidats dans les bureaux de vote, le respect de l’heure d’ouverture et de clôture des bureaux de vote. Elle souligne aussi la disponibilité des matériels électoraux dans les bureaux de vote, le bon déroulement des opérations de décompte des voix au niveau des bureaux de vote, la présence des forces de sécurité (police, gendarmerie, garde nationale), de la Croix rouge et des observateurs internationaux, régionaux et nationaux dans les lieux de votes, la présence des équipes techniques de la Direction Générale aux Elections dans les centres de vote. Au niveau organisationnel, des efforts ont été faits par les organes de gestion des élections pour la prise en compte des recommandations formulées par les missions d’observation lors de l’élection du Président de la République. Caritas constate aussi l’amélioration des conditions permettant aux missions d’observation de bien mener leur travail et l’augmentation significative du nombre de femmes parmi les agents électoraux.
Les améliorations à apporter au processus
S’il y’a des motifs de satisfaction, Caritas fait observer qu’il y a tout de même eu des insuffisances qui ne sont cependant pas de nature à entacher la crédibilité des opérations électorales. Il s’agit entre autres de l’absence de liste électorale, du nom de certains électeurs sur la liste et de fiches d’émargement au démarrage des opérations électorales dans certains bureaux de vote, de l’absence de délégués de certains candidats dans la plupart des bureaux de vote couverts par Caritas Mali, du léger retard de certains agents électoraux, de la méconnaissance ou de la mauvaise interprétation de la loi électorale par certains agents électoraux, du non respect des dispositions de l’article 96 de la loi électorale relatives à l’affichage du récépissé des résultats devant le bureau de vote et la remise d’une copie du récépissé dûment signé à chaque délégué de parti politique de candidat ou de liste de candidats,… 

Discours introductif de Mr Théodore Togo lors de la Conférence de presse

Monsieur le Vicaire Général de l’Archidiocèse de Bamako ; 
Monsieur les Représentants de CRS ; 
Mesdames et Messieurs de la presse ;
Messieurs les experts et personne ressources ; 
Mesdames et Messieurs les superviseurs et observateurs de Caritas Mali ;
Distingués invités ;
Mesdames et messieurs. 

Je voudrais tout d’abord souhaiter la cordiale bienvenue aux personnalités ici présentes qui ont bien voulu marquer de leur présence la présente conférence de presse. 
A ces mots de bienvenue, je voudrais associés tous les organes de la presse qui ont accepté de nous accompagner au cours du processus électoral. 
Distingués invités, 
Mesdames et messieurs de la presse, 
Les élections législatives sont des moments de communion entre les fils de la nation malienne. Il s’agit de designer, celle ou celui qui représentera le peuple, qui votera des lois et qui contrôlera l’action gouvernementale. 
Aussi faut-il le rappeler, les missions des Députés ne se limitent pas seulement à celles qu’ils exercent dans leurs rapports avec l’exécutif. Ils doivent être préoccupés par les crises sociales, les conflits et autres formes d’insécurité ou menaces pour le pays. 
L’enjeu des élections législatives réside dans le fait qu’elles constituent une étape décisive vers le retour à l’ordre constitutionnelle. Notre pays qui sort d’une crise sans précédent de son histoire a besoin d’institutions fortes pour faire face aux défis de la reconstruction de la sécurité et de la paix.

Mali/Législatives 1er tour :Caritas Mali exprime sa profonde reconnaissance au peuple malien et l’invite à une participation citoyenne au second tour

Caritas Mali a convoqué ce matin à la maison des aînés de Bamako la presse afin de livrer ses conclusions suite au premier tour des législatives du 24 novembre au Mali. 

Cette conférence de presse a permis à Caritas Mali de livrer ses conclusions sur le déroulement du premier tour des législatives. Dans la déclaration préliminaire portant sur les observations Caritas Mali a salué la bonne organisation qui a caractérise de manière générale ce premier tour des législatives. Elle a déployé sur le terrain 200 observateurs et superviseurs dans 39 sur les 55 circonscriptions électorales dans toutes les 8 régions du pays et du district de Bamako. Ces observateurs ont observé le déroulement du processus dans 388 bureaux de votes. 

Globalement, Caritas Mali salue "le calme et la sérénité constatés durant les opérations de vote et de décompte des voix, le respect de l’heure d’ouverture et de clôture des bureaux de vote, la mise à disponibilité des matériels électoraux dans les bureaux de vote,…"

Au niveau de l’observation, l’organisation note une amélioration des conditions permettant aux missions d’observation de bien mener leur travail ainsi qu’une augmentation significative du nombre de femmes parmi les agents électoraux.

Au chapitre des insuffisances, Caritas a relevé quelques manquements "l’absence de délégués de certains candidats dans la plupart des bureaux de vote couverts par Caritas Mali, le manque de rigueur et de concentration dans certains bureaux de vote, le faible éclairage de certains bureaux de vote rendant le dépouillement pénible, le non respect des dispositions de l’article 96 de la loi électorale relatives à l’affichage du récépissé des résultats devant le bureau de vote et la remise d’une copie du récépissé dûment signé à chaque délégué de parti politique de candidat ou de liste de candidats,…"

Ces insuffisances selon Caritas ne sont "pas de nature à entacher la crédibilité du processus".

Caritas Mali exhorte les organes de gestion des élections " au respect scrupuleux de la neutralité et de l’égalité des candidats tout au long des opérations de dépouillement et de proclamation des résultats".

Avant le second tour du vote, Caritas Mali demande "aux organes de gestion des élections d’assurer une formation plus soutenue aux assesseurs, présidents de bureaux, délégués de la CENI, de la Cour Constitutionnelle et surtout des partis politiques".

En vue du second prévu le 15 décembre, Caritas Mali encourage les candidats et partis politiques à mobiliser les électeurs pour relever le taux de participation. 

Dans ce même élan, elle a salué le sens élevé de responsabilité du peuple malien et son esprit de paix tout au long du scrutin et l’invite "à une participation citoyenne au second tour des élections législatives afin de conférer à l’Assemblée Nationale toute la légitimité requise".

lundi 25 novembre 2013

Théodore TOGO, SG Caritas Mali : "Que les futurs députés oeuvrent au développement humain intégral du Mali"

Théodore Togo, S.G Caritas Mali
A l’issue du premier tour des élections législatives qui se sont déroulées ce 24 novembre 2013 au Mali, Théodore TOGO, Secrétaire Général de Caritas Mali tire les grands enseignements et exprime ses attentes vis-à-vis de la nouvelle Assemblée Nationale qui sera installée après le second tour prévu pour le 15 décembre.
Quelle appréciation globale faites-vous du déroulement du 1er tour des élections législatives qui ont eu lieu ce 24 novembre 2013 au Mali ?
Nous sommes assez satisfaits du déroulement du scrutin. Au niveau de l’organisation, nous avons constaté une nette amélioration par rapport à la présidentielle. La CENI, le Direction Générale aux Elections et le ministère de l’administration territoriale ont pris en compte les différentes recommandations formulées. Nous avons aussi pu noter une bonne participation des observateurs de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, de l’UEMOA, de la CEDEAO. Au niveau national, l’APEM, Caritas et bien d’autres structures ont également déployé des observateurs pour ces élections. C’est une très bonne chose. Sur le plan sécuritaire également, les élections se sont globalement déroulées dans la sérénité. Nous n’avons pas enregistré d’incident majeur. Ce que nous déplorons un peu, c’est la faible mobilisation des électeurs. Les candidats étaient loin des électeurs. Les alliances opérées par les partis, que d’aucuns ont qualifié d’ "alliances contre nature" ont contribué à semer la confusion dans l’esprit des électeurs. Ceci pourrait expliquer pourquoi l’affluence n’a pas été aussi forte qu’on l’aurait souhaité.
Qu’est-ce que Caritas Mali a fait concrètement au cours de ces élections et avec quels moyens ?
Nous avons recruté 200 observateurs que nous avons formés et déployés sur l’ensemble du territoire. Ces observateurs avaient plusieurs documents à leur disposition afin de leur permettre de comprendre les enjeux de ces élections. Ils ont ainsi reçu le guide sur la place et le rôle du député, la loi électorale, le guide d’observation des élections, le code de bonne conduite… Munis de ces outils, nos observateurs ont pu observer les élections dans les bureaux de vote où ils ont été affectés. Parmi eux, il y avait aussi des observateurs mobiles qui sillonnaient de bureau en bureau pour apprécier le bon déroulement des opérations. Nous avons également mené des activités de sensibilisations à Bamako et dans les régions. En ce sens, un travail louable a été fait à San. 
Pour ces élections, de nombreuses actions de communication ont été menées par notre équipe de communication constituée des communicateurs de Caritas au Sahel. Ils ont créé un blog, réalisé des émissions, affiché des banderoles avec des messages dignes d’intérêt et mis en place un dispositif de communication à temps réel sur l’élection.
Tout le travail que Caritas Mali a effectué à été rendu possible grâce au soutien de Catholic Relief Services, de Secours Catholique et de Caritas au Sahel qui a permis à ses communicateurs de venir nous appuyer.
Quel type de collaboration Caritas Mali a-t-elle eu avec les autres organes d’organisation, d’observation et de supervision des élections législatives ?
Nous avons eu de très bonnes relations avec le PAPEM, l’APEM, les délégués de l’UE, la CENI, la DGE, le ministère de l’administration territoriale, les médias… Nous avons travaillé dans la synergie d’action.
Qu’attendez-vous de la nouvelle Assemblée Nationale qui sera bientôt installée ? 
C’est une question très importante car l’Assemblée Nationale est la 3ème institution du pays après la Présidence et le Gouvernement. La mise en place de l’Assemblée Nationale permet d’être en phase avec les exigences de l’Etat de droit. Cette Assemblée Nationale doit être composée d’hommes et de femmes crédibles, pensant à leur pays et œuvrant pour le développement humain intégral. Nous souhaitons que les nouveaux députés en fassent leur credo.

dimanche 24 novembre 2013

Dépouillement du vote en cours au Mali

Séance de dépouillement dans un bureau de vote à Bamako
C’est fait. Le vote du premier tour des législatives a pris fin dans plusieurs bureaux de vote à Bamako et à l’intérieur du pays. Comme annoncé à la mi-journée, les maliens ne se sont pas massivement déplacés pour accomplir leur devoir. Aucun chiffre sur le taux de participation n’est encore disponible. Dans les bureaux de vote, l’heure est à la comptabilisation. C’est le cas à l’école poudrière de Bamako. Au niveau du bureau 6 sur 454 inscrits, seulement 144 personnes ont voté. Les opérations de comptabilisation ont donc vite pris fin et tout le monde est reparti. Dans ce bureau de vote, la clôture est intervenue à l’heure prévue et le président du bureau a respecté toutes les procédures. Après la clôture du scrutin, il a nommé 4 scrutateurs pour superviser le processus en présence de 10 délégués de partis politiques, du délégué de la Cour Constitutionnelle, du délégué de la CENI et des observateurs présents. L’urne a été ouverte et comptabilisée avant de procéder aux décomptes. Assis dans la salle, les délégués des partis politiques notent les résultats et s’assurent que le vote en faveur de leur candidat a été bien comptabilisé.

Au siège de Caritas Mali

Siège de Caritas ce jour 24/11/2013
Tous les superviseurs et observateurs du scrutin pour le compte de la Caritas résidant à Bamako et environ ont pris d’assaut le siège pour livrer leurs rapports d’observations. Ceux de l’intérieur communiquent au téléphone leurs rapports. Le travail de centralisation s’effectuera durant toute la nuit. Martin Coulibaly, a observé dans la commune I. Il a livré son rapport et globalement tout s’es bien passé. Mlle Yadégné Togo a observé dans la Commune 6 notamment au bureau 11. Tout s’est bien déroulé là-bas également. Dans la commune 5, c’est Henriette Diarra qui a supervisé le travail dans le bureau 25. A l’intérieur du pays, il faut noter la fiable affluence. Selon les informations envoyées par Paul Koné qui a supervisé avec son équipe le scrutin dans 26 bureaux de vote, tous s’est bien passé hormis un bureau de vote où la liste électorale n’a pas été affichée. A Kidal, le scrutin a eu lieu. Nous n’avons pas encore tous les détails.

Faible affluence dans les bureaux à quelques minutes de la fermeture du vote

Nous sommes à quelques minutes de la clôture des votes. Un seul constat se dégage, les électeurs ne se sont pas massivement déplacés pour voter. A 13 heures la situation se présente comme suit dans quelques bureaux de vote de la commune 2 de Bamako.

Au Centre de Bozola
Bureau 6 : 77 votants sur 463
Bureau 7 : 47 votants sur 463
Bureau 8 : 75 votants sur 462
Bureau 9 : 62 votants sur 462
Bureau 10 : 67 votants sur 462
Bureau 11 : 69 votants sur 461
1. Bagadagi
Bureau 3 : 68 votants sur 490
Bureau 2 : 69 votants sur 485
2. Hippodrome
Bureau  21 : 70 votants sur 495
Bureau 1 : 69 votants sur 496
3. Medina Coura
Bureau 1 : 63 votants sur 475
Bureau 5 : 77 votants sur 475
4. Kinzanbougou
Bureau 27 : 46 votants sur 474
Bureau 1 : 60 votants sur 476
Bureau 7 : 54 votants sur 476
De nos observations sur le terrain, à quelques heures de la fermeture la plus grande affluence a été observée dans la commune 3 à 17H OO où au niveau du groupe scolaire de Tamikoro Boubou le bureau de vote N° 12 totalise 150 votants sur une liste comptant 493 inscrits. C’est idem au niveau du bureau de vote n° 18, l’on dénombre 160 votants sur 493 inscrits.

Mali : 6,5 millions d’électeurs pour élire 147 députés

Carte électorale Mali 2013
Pour le premier tour des législatives, 6 566 026 électeurs sont appelés aux urnes pour élire 147 députés. Sikasso enregistre le plus grand nombre d’électeurs avec 169 976 inscrits. 1 042 355 électeurs sont inscrits à Bamako. Ils sont 1030 666 à Ségou, 954 367 à Koulikoro, 935 400 à Mopti, 882 033 à Kayes, 334 148 à Tombouctou, 262 220 à Gao contre 34 959 électeurs à Kidal. 

Ces électeurs sont repartis dans 20 768 bureaux de votes installés dans 12 608 endroits du pays. Pour cette élection de listes, 410 listes ont été déposées par les différents partis politiques.

Une élection, moult enjeux
Ces élections comportent de nombreux enjeux pour le Mali.
Pour le Président IBK, il s’agira de rechercher une majorité parlementaire qui lui permettra de mettre en œuvre son programme quinquennal. Son challenger à la présidentielle Soumaila CISSE aura pour objectif de faire le plein de voix en vue de constituer une opposition conséquente à IBK. C’est dire que ces élections permettront de clarifier le jeu politique malien. 

Mais pour l’heure, rien n’est encore joué car l’affluence est morose dans les différents bureaux de vote. Nul ne peut donc présager de la coloration de la future assemblée nationale malienne. Tous comptes faits, les Maliens espèrent que ces élections leur permettront de renforcer leur processus démocratique. 

Législatives maliennes 2013: Pas d'affluence pour l'heure à l'école Poudrière de Bamako

Le bureau de vote N°5 sis à l’école poudrière au quartier Dravella Boulibana dans la commune 3 a ouvert à 8h00 en présence du président du bureau et de tous ses assesseurs. 8 délégués de partis politiques sont représentés dans le bureau et le matériels de vote est au complet hormis la lampe torche qui n’a pas été livrée. Dans ce bureau de vote, 18 partis politiques sont en lice pour solliciter le suffrage des électeurs. L’école abrite 8 bureaux de vote. A 9h 30 seulement 8 votants sur liste qui en compte 450.
bureau de vote sis à l'école poudriere/Bamako

Législatives maliennes 1er tour : le vote a commencé

Ca y est. Le vote 1er tour des législatives a commencé ce matin au Mali. Au Lycée Mamadou Sarr, où nous étions, tous les 12 bureaux de vote ont débuté les opérations à temps. Au niveau du Bureau n°2 de cette école, les opérations ont débuté à l’heure prévue. En effet, il était 8h00 lorsque le président du bureau de vote Mamadou Bagayoko entouré de ses accesseurs ont lancé le processus.
Urne scellée par les agents électoraux, Bamako 24 novembre 2013

Le premier acte a été la présentation de l’urne vide aux électeurs et aux délégués des partis politiques présents dans la salle. Le président du bureau de vote a ensuite scellé l’urne. Auparavant, il s’était assuré que tout le matériel nécessaire était en place. Le vote a alors commencé. Dans ce bureau de vote, 468 votants sont sur la liste affichée à l’entrée du bureau. Pour l’heure, il n’y a pas encore foule devant ce bureau de vote. Mais nous ne sommes encore qu’au début. Après une demi-heure d’opération, une dizaine de votants seulement. Dans ce bureau étaient présents au début des opérations trois observateurs électoraux de Caritas Mali, de l’APEM et de l’Union africaine. Plus tard, arrive Louis Michel, chef de la mission d'observation de l’Union Européenne. Après les salutations d’usage, il pose quelques questions au président du bureau, prend note et s’en va. Le vote se poursuit toujours. 
Une électrice au bureau de vote 2 Lycée Mamadou Sarr
Hormis Caritas Mali et les observateurs, d’autres institutions de la république ont envoyé des représentants dans chaque bureau. C’est le cas de la Cour Constitutionnelle du Mali et de la Commission Nationale Electorale Indépendante. Au niveau du bureau 6, c’est Sidi Ibrahim Maïga qui représente la Cour. Ma mission dit-il "c’est de superviser les élections. Je n’interviens pas dans le processus. Je prends note et je ferai un rapport en fin de journée à mon institution". 

A l’intérieur du pays
A l’intérieur du pays, les opérations ont aussi débuté. Des informations communiquées par les Observateurs de Caritas Mali sur le terrain, depuis Kolikoro, Kayes, San, Tombouctou, et Gao il n’y a pas foule pour le moment. L’observateur pour Kidal est toujours en route. Voilà 3 jours que son voyage a débuté. Ce matin encore, il était à une centaine de km de Kidal attend un départ sous escorte. Il était un peu fatigué mais son moral est bon et très content de la mission qu’il lui a été confié. On attend son feed back et on espère toujours qu’il sera dans la cité avant la fin des opérations.

samedi 23 novembre 2013

L’UE et le POCE appellent à des élections transparentes

Louis Michel à Bamako/Photos Serge Xavier OGA
Le chef de la mission d’observation électorale de l’Union Européenne, Louis Michel a rencontré les organisations engagées dans le processus électoral ce 23 novembre 2013 à Bamako. Il s’agissait de dresser le bilan général des opérations à la veille de l’élection.

Louis Michel estime que ces élections législatives sont déterminantes pour aider le Mali à sortir définitivement de la crise. Il appelle de ce fait la classe politique et l’ensemble des Maliens à œuvrer pour un scrutin libre démocratique et transparent. L’Union Européenne réaffirme qu’elle sera toujours aux côtés du Mali pour l’accompagner dans ses efforts de développement. 

En ce sens, Louis Michel annonce l’intention de l’UE d’organiser un colloque avec l’ensemble des forces vives du Mali, à l’issue des élections législatives. Cette rencontre d’échanges inclusifs devra permettre de réfonder les institutions maliennes en s’appuyant sur les spécificités socioculturelles du pays. 

Délégation de Caritas Mali à la rencontre/ Photos Serge Xavier OGA
Dans la même dynamique que l’Union Européenne, la société civile malienne, à travers le Pôle d’observation citoyenne électorale (POCE) se mobilise aussi pour assurer une veille citoyenne pour des élections législatives transparentes et apaisées lors du premier tour. Pour ce scrutin, le POCE a identifié des défis que les différents acteurs devront relever :
-La participation massive des électeurs
-L’amélioration de l’affichage des listes d’identification dans les centres de vote
-La lutte contre l’achat de conscience et les fraudes
-La sécurisation maximale du scrutin. 

Législatives : Caritas Mali appelle les Maliens à aller massivement aux urnes

Dans le cadre des élections législatives maliennes dont le premier tour est fixé au 24 novembre 2013, le Secrétaire Général de Caritas Mali Théodore TOGO ainsi que le conseiller juridique, le Pr Abraham BENGALY ont eu un entretien avec la presse malienne le 23 novembre 2013. Tous deux appellent les Maliens à sortir massivement ce dimanche 24 novembre pour accomplir leur devoir civique afin de permettre au pays de renouer avec une vie constitutionnelle normale.

Pour le Secrétaire Général de Caritas Mali, ces élections législatives constituent un tournant décisif dans la vie politique malienne. "C’est un moment à ne pas rater", affirme-t-il. C’est justement pour aider le pays à consolider son processus démocratique que Caritas Mali, conformément à l’appel des évêques a décidé de s’impliquer dans l’observation du processus électoral. 

Abraham Bengaly
Après l’expérience de la dernière présidentielle, Caritas Mali est encore engagée dans l’observation des législatives avec 200 observateurs qui seront déployés sur l’ensemble du territoire. A travers des formations, des conférences, des actions de communication,… Caritas permet aux Maliens d’appréhender les différents enjeux de cette élection. A la veille de la consultation, Théodore TOGO lance un vibrant appel à ses concitoyens : "sortons massivement voter ce 24 novembre car les députés qui seront élus seront à la base de la construction du pays. Nul ne doit être en marge du processus".

Le Pr Abraham BENGALY abonde dans le même sens : "Les élections législatives revêtent une importance capitale car c’est le peuple qui confère la légitimité. Il est important que les députés puissent répondre aux aspirations du peuple malien. Il faut donc aller voter massivement pour le retour à l’ordre constitutionnel normal et la consolidation de la démocratie".

Appel de Mgr Jean Zerbo "l’intérêt du pays d’abord"

Dans un message adressé à la Communauté Catholique et à tous les maliens de Bonne Volonté, la conférence épiscopale du Mali en juin 2013 faisait un plaidoyer pour une vraie solidarité afin de traduire en acte la devise du pays "Un Peuple-Un But-Une Foi". Dans cet appel, les évêques invitaient les citoyens maliens à faire de cette devise, une priorité commune. Pour l’épiscopat malien, viser un seul et même but, c’est avoir un intérêt convergent. Et cet appel pour 2013 est "le retour de la paix, de l’unité, de la cohésion et la bonne tenue de l’élection présidentielle".

A l’ensemble des citoyens, les évêques demandent aussi d’aller massivement aux urnes afin de consolider le défi de la démocratie et du multipartisme. Cet appel demeure toujours d’actualité. En effet, hier vendredi 22 novembre matin au cours d’un bref entretien avec les communicateurs des Caritas du Sahel qui lui ont rendu visite, Mgr Jean Zerbo Archevêque de Bamako a réitéré le même appel au nom de ses pairs "nous avons salué le bon déroulement des élections présidentielles. Et dimanche, nos concitoyens vont revoter pour les législatives premier tour. Nous prions pour que tout se déroule dans la paix". 

Mgr Jean Zerbo avec les communicateurs hier 22/11/2013/ Photo Gaston Goro

L’archevêque a aussi insisté sur l’intérêt à accorder au peuple " il faut que chacun puisse chercher ce qu’il peut offrir pour ce pays et non d’abord ce que ce pays peut lui donner". Les députés qui seront élus doivent être des serviteurs du peuple. Si chaque candidat vient avec cette ambition, nous pouvons nous en sortir".

Prière de St François d’Assise pour des élections libres et transparentes au Mali

Caritas Mali a choisi cette prière de St François d’Assise pour des élections libres et transparentes.
Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer, car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Amen

vendredi 22 novembre 2013

95 observateurs déployés sur le territoire de l'Archidiocèse de Bamako

Raphaël Sidibé© J.Mbengue
La Caritas de l’archidiocèse de Bamako en collaboration avec le Secrétariat National de Caritas est beaucoup impliqué dans le processus de supervision des élections législatives de 2013. Pour ces législatives 95 observateurs seront déployés dans toutes les communes du district de Bamako et dans les cercles de Kati, Kolokani, Banamba, Kangaba, Bougouni, Yanfolila et Kolondièba qui sont les cercles de l’archidiocèse de Bamako selon le découpage de l’Eglise Catholique. Nous allons utiliser le même dispositif qui a fonctionné durant les présidentielles. Nous nous engageons à fournir beaucoup d’effort pour la réussite des opérations d’observations. C’est un engagement citoyen. Dans le district de Bamako il y a 6 communes et chaque commune aura au moins 5 centres qui seront observés par nos observateurs. Nous sommes dans un travail de proximité. Nous aurons des observateurs fixes en majorité. Ils ont été formées sur ce qu’ils doivent faire et ce que ne leur ai pas permis. 
Raphaël Sidibé



Le travail du député

Au Mali tout comme dans plusieurs pays au monde, l’assemblée nationale est la troisième institution de la République. Elle est l’une des instituions les plus importantes d’une nation démocratique. Les électeurs maliens éliront dimanche 24 et le 17 décembre leurs 147 députés. La question légitime que tout le monde peut se poser, c’est naturellement de savoir quel est le rôle d’un député. 

Au Mali, le député est élu au suffrage universel direct égal et secret. Le député élu est donc un citoyen qui a bénéficié de la confiance de la population à travers les urnes. Pour être éligible comme député, tout citoyen inscrit sur les listes électorales ou justifiant qu’il devrait l’être, âgé de 21 ans accomplis, sous réserve des cas d’inégibilité et d’incompatibilité prévus par la loi, La constitution malienne prévoit un scrutin majoritaire à deux tours. Le second tour a lieu le 21ème jour suivant.

Il existe deux fonctions classiques du député. La première fonction est législative et la seconde consiste au contrôle de l’’action gouvernementale. Le député vote donc des lois et il doit contrôler l’action gouvernementale. Le député est élu pour un mandat de 5 ans.

Derniers préparatifs avant les législatives

Le Mali est dans la dernière ligne droite sur le chemin du retour à une vie politique normale et démocratique. Ce dimanche 24 novembre auront lieu sur toute l’étendue du territoire et dans plusieurs représentations diplomatiques maliennes à l’étranger, le premier tour des législatives. Caritas Mali s’est engagée comme nous l’annoncions dans le processus afin que le vote soit libre, apaisé, démocratique et transparente. Aujourd’hui à Bamako, tout comme à l’intérieur du pays, c’est dernier jour de campagne. Il y a de l’effervescence dans la ville. Si au niveau des partis politiques, la campagne bat son plein, au niveau des observateurs, le déploiement sur le terrain se poursuit. Au niveau de Caritas Mali qui va déployer 200 observateurs, l’heure est aux derniers réglages. On s’assure que tous les observateurs sont prêts. Une dernière réunion de coordination a eu lieu au siège de Caritas Mali cet après midi et a permis de faire les derniers ajustements. Des contacts pris avec le terrain, tout se passe bien et les observateurs sont arrivés dans le Nord du pays après les deux jours de formation à Bamako.  
Cette élection va permettre d’élire 147 députés au suffrage universel. Ces législatives se tiennent mois après les présidentielles. Le second tour est prévu pour le 17 décembre 2013.

mercredi 20 novembre 2013

Elections législatives, Caritas Mali renforce les capacités de ses 200 observateurs nationaux

Caritas Mali s’engage pour des élections législatives, transparentes, crédibles, libres et apaisées. 

Le 24 novembre 2013, les maliens, après avoir élu le Président de la République le 11 août 2013, retourneront aux urnes pour le vote du 1er tour des législatives. Les maliens éliront à la fin du processus au total 147 députés.

En prélude à ces élections, Caritas Mali a organisé du 18 au 19 novembre une session de formations pour ses 198 observateurs issus des différentes circonscriptions électorales (cercles) du pays.

Durant les deux jours, les participants ont suivi plusieurs exposés pour leur permettre de mieux appréhender leur rôle d’observateurs dont entre autres : élections législatives de 2013 : enjeux et défis présenté par le Professeur Léopold GNONKE, expert du PAPEM ; le cadre législatif et réglementaire des élections au Mali présenté par le Professeur Mamadou Samaké, le rôle des observateurs électoraux présenté par Professeur Mohamed Traoré,...

Ces différents thèmes ont été présentés par de spécialistes en droit, observations des élections sous la facilitation du Conseiller Juridique de Caritas Mali, Professeur Abraham Bengaly.

L’engagement de Caritas Mali dans l’observation des élections a été voulu par les évêques du Mali. En effet, dans une adresse à la communauté catholique et à tous les maliens de bonne volonté, les évêques du Mali ont demandé à « toutes les personnes et structures engagées dans l’organisation et la gestion des élections de veiller à ce que les élections se déroulent dans la transparence, la vérité, l’équité et la paix ». 

Cet appel s’est traduit par l’implication de la Caritas Nationale dans l’observation des deux tours des élections présidentielles. L’Assemblée Nationale étant une institution clé dans le jeu démocratique, Caritas Mali s’engage dans l’organisation d’élections libres, fiables, transparentes et apaisées. Ainsi donc, au-delà de son intervention dans l’action humanitaire et de développement, Caritas Mali s’est positionnée comme une organisation de veille sur la justice, la paix et la bonne gouvernance sans lesquels aucun épanouissement humain durable n’est possible. 

Caritas Mali de par ses principes fondamentaux et sur recommandation des ses Évêques, s’est naturellement positionnée comme une organisation de veille pour que les élections législatives de 2013 se déroulent dans la transparence, l’équité et la paix.   
Caritas Mali

Présentation de Caritas Mali

Caritas Mali a été créée le 24 avril 1959. Organisme de l’Eglise Catholique, elle est placée sous la responsabilité de la Conférence Episcopale du Mali (CEM). Caritas Mali s’inspire des valeurs évangéliques et des principes directeurs de l’Enseignement Social Catholique qui sont : la dignité de la personne humaine, l’option préférentielle pour les pauvres, le bien commun, la solidarité, la bonne gouvernance, etc.

Caritas Mali rêve d’un Mali, où règnent la civilisation de l’amour, la dignité de la personne humaine, la solidarité, la démocratie et l’Etat de droit : toute valeur inspirée d’un vrai sens de Dieu et de l’homme révélé en Jésus Christ, d’un Mali où régresse la pauvreté, où la sécurité alimentaire est assurée, où la religion et la culture sont au service du développement, d’un Mali où chaque enfant a accès à l’éducation et à la santé, d’un Mali où chaque femme a sa place à côté de l’homme, d’un Mali où chaque citoyen, respectueux de la dignité de l’homme et de la femme, respecte les devoirs et les droits des autres, le sens du bien commun, est acteur de son propre développement, a accès à ses besoins fondamentaux (logement, nourriture, soins sanitaires), et est engagé dans la sauvegarde de l’environnement et la bonne gouvernance.

En somme, une communauté Famille Nationale, prospère, solidaire, juste, tolérante, ouverte sur le monde et capable de tenir sa place à tous les échelons du concert des nations.